dimanche 27 juillet 2014

SEMAINE 05 (King José Bubu)
MACHINE À PIEDS #05 Ged
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Rue qui tourne, cohérence de la promenade, centre ville.
Mobilier urbain, jour de marché, centre d'internement publicitaire à géométrie variable.
La vision à hauteur des tes jambes cela change-t-il grand-chose pour traverser le pont et débouler en résistance à flux tendus dans tes insomnies automobiles ou dans un restaurant au bord de l'eau car je rêve délice d'une réalité domotique jusqu'à l'os.

Mais ce soir c'est l'obscur, pour l'arpenteur de paysages et pour cette noirceur fendue encore loin des cycles de la lune.... Périphériques extérieurs, la ville déroule son tapis noir pour toi, pauvres citoyens, érections autochtones au cœur des multitudes héliosphères ...

ta nomenclature gentille, c'est trop bleu, tout ce bleu !


Winding street, consistent with our walk, city centre.

Street furniture, market day, a confined commercial space of variable conception.
Would the view from leg high change anything when crossing the bridge and burst in strength just in time into your driving insomnias or by a water side restaurant my perfect dream of an automatic reality down to the bone.

But tonight all is darkness, to this landscape surveyor and for this cracked blackness still far from the moon phases... Ring roads, and the city lays out for you its black carpet, unfortunate citizens, domestic creations at the heart of this crowded heliosphere.

your list, too kind, far too blue with all this blue !
 

dimanche 20 juillet 2014

SEMAINE 04 (Christophe Havot)
MACHINE À PIEDS #04 Ged
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Il avait fallu traverser des buissons d’ajoncs touffus et mon corps, mal protégé par des vêtements d’été, alors que nous n’étions encore qu’au mois de mai, saigne çà et là, couvert d’égratignures.
En contrebas, sur le sable, une ampoule clignote, reliée par un fil à des souvenirs ténus. Synopsis improbable de court-métrage en attente. Dans ta robe couleur soufre, tu avances implacable, quand bien même tu ignores tout du rôle qui t’est dévolu.
Courir, trébucher, rouler sans rien à quoi s’accrocher, s’abîmer dans l’écume, les cheveux mêlés de sable. Engranger de l’expérience.

We had to get through thick gorse bushes and being ill prepared in my summer clothes despite it being only May, I bleed here and there covered in scratches.

Down below, on the sand, a light is flashing, connected to a strand of vague memories.
Unlikely synopsis of future short films. In a dress the colour of sulphur, you approach decisively, despite knowing not what part you may be given.
To run, to stumble, to fall with nothing to cling to, to crash into the crest of the waves, hair entangled with sand. To rake in that experience.

dimanche 13 juillet 2014

SEMAINE 03 (King José Bubu)
MACHINE À PIEDS #03 Ged
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Les mouches s'écrasent sur le pare-brise par nuées. C'est le printemps mais c'est presque l'été à cet instant. Les températures s'affolent au-dessus des vingt cinq degrés Celsius.
Pas une goutte de pluie depuis l'hiver.
FALAISE.
Je monte assez rapidement sans dépasser la limitation de vitesse.
COL DE FONTFROIDE.
La végétation s'affiche optimiste dans une multitude de vert tendre.
MERCREDI 16 AVRIL 2014.

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les genêts commencent à fleurir / le jaune est une bien étrange couleur 

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la pluie s'est couverte d'un ciel bleu qui te piaffe aux chevilles
tu dis mon accueil de rien
tu viens si tu veux
plus bas la clarté des sentiments
ignorer les scores du soir
MERCREDI 23 AVRIL 2014

Clouds of flies splattered across the windscreen. It's Spring but today it feels more like Summer. Temperatures panicking above twenty five degrees Celsius.
Not a single rain drop since the Winter.
A steep cliff.
I climb fairly rapidly without exceeding the speed limit.
Fontfroide Pass
Nature is flaunting its optimism in many soft shades of green.
Wednesday 16 April 2014

Brooms begin to flower / a strange shade of yellow.

Rain uncovers a sky of blue barking at your heels
you dismiss my welcome
And choose to come over or not
somewhere underneath feelings become clear
putting aside evening scores
Wednesday 23 April 2014
 

dimanche 6 juillet 2014

SEMAINE 02 (Christophe Havot)
MACHINE À PIEDS #02 Ged
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Nous quittons le sous-bois, désormais entièrement colonisé par les inocybes de toutes sortes. Nous approchons des berges pour évacuer le flou et distinguer clairement, les monstres exhumés du tréfonds de l’angoisse où ils demeuraient cois, jusqu’alors, immergés. Ils sont couverts de glaires et d’algues vertes et brunes que nos pensées refoulent.
Réfléchir au partage des os.
Eviter de sombrer.
La mythomanie guette comme une vigie exquise et il faut nous méfier de l’érection promise à ton corps défendant.
Tu trébuches, tu t’affales et tes lèvres de braise affichent un bref sourire. La nuit tombe sur toi.
Assez loin des faisceaux de lumière se faufilent.
Et je repars déjà.

We come out of the undergrowth, now completely impervious to inocybes of any kind. As we are nearing the river banks, we erase the vagueness and more clearly make out those monsters dug up from the depths of the anguish where they remained silent, immersed until now. They are covered in phlegm and green brown algae that our minds repel.
Wondering how to divide the bones.
How to avoid drowning.
Mythomania lurking like an exquisite look out, aware of the erection promised against your will.
You stumble, you fall down and your lips on fire very briefly educe a smile. Night falls around you.
In the distance beams of light whizz by.
And I set off once more.