dimanche 29 décembre 2013

ATTS Music sur Bandcamp

Vous pouvez désormais écouter et télécharger, la plupart des morceaux publiés sur le blog et déjà édités avec les livres/CD en vous rendant sur le site Bandcamp ATTS Music. Bonne visite.

Le projet numéro 6 débutera dimanche prochain. 
Si vous souhaitez collaborer au blog merci de nous contacter.

You can now listen and download, most of the tracks proposed on the blog and already published with books/CD by visiting the website Bandcamp ATTS Music. Enjoy.
  
The project number 6 will begin next sunday. 
If you'd like to collaborate for the blog please contact us.

dimanche 22 décembre 2013

Carte Blanche au collectif f de phosphène – semaine 3

Dernière vidéo de la série, réalisée à partir des textes et images publiés dans la revue dé-Pliée N°9 :
High Performer .

5 visions croisées du monde du travail.

Proactif. Équipe projet. Uniforme. Planificateur.
Verre securit.
Act with courage. Oiseaux de mauvais augure.
Bruits de couloirs.
Carrière. Boulot. Licenciement.
Piscine. Inactivité. Sucrette. 



 davantage d'informations ici  / more informations here : f de phosphène

dimanche 15 décembre 2013

Carte Blanche au collectif f de phosphène – semaine 2

Cette nouvelle vidéo a été réalisée à partir des textes et images publiés dans la revue dé-Pliée N°13 : Je pense ce que je veux.
Pensées libres mises en scène.


 davantage d'informations ici  / more informations here : f de phosphène

dimanche 8 décembre 2013

Carte Blanche au collectif f de phosphène – semaine 1

Cette première vidéo a été réalisée à partir des textes et images publiés dans la revue dé-Pliée N°7 : Méfiez vous du rêve de l'autre.

"Dès qu'il y a rêve de l'autre il y a danger. A savoir que le rêve des gens est toujours un rêve dévorant qui risque de nous engloutir (...). Méfiez-vous du rêve de l'autre, parce que si vous êtes pris dans le rêve de l'autre, vous êtes foutu."  Gilles Deleuze



f de phosphène est d’abord un lieu d’échanges et d’expérimentations autour de la photographie avec une inclination particulière pour la correspondance. Celle qui emprunte les voies postales ou numériques mais aussi celle qui cherche à créer des liens ou des confrontations entre les images et les points de vue des artistes. Ils ont choisi de les diffuser sur des supports mobiles comme la carte postale, l’affiche ou le livre. Ces supports offrent aussi l’avantage d’être accessibles à tous.

Créé en 2005, le collectif est aujourd’hui composé de Dorothy Goizet, Sophie Le Béon, Sandrine Corte et Isabelle Imbert.
Depuis 2010 des artistes, photographes, illustrateurs, peintres ou écrivains sont invités ponctuellement à participer aux expérimentations de f de phosphène


f de phosphène is primarily a place of exchange and experimentation around photography with a special inclination for correspondence. The one that uses postal or digital ways but also seeks to create links or confrontations between the images and the artists’ point of view. They chose to broadcast on mobile media such as postcards, posters or books. These materials also have the advantage of being accessible to all.

Created in 2005, the group is now :  Dorothy Goizet, Sophie Le Beon, Sandrine Corte and Isabelle Imbert.
Since 2010 artists, photographers, illustrators, painters and writers are also invited to participate in experiments of f de phosphène

dimanche 1 décembre 2013

VIDEO

Pour patienter un peu avant le projet N°6, voici une vidéo avec des images de Fabrik du 37 (cf projet N°1) montées par Sophie Le Béon sur une musique de Peter James avec un texte de Christophe Havot dit par LSK (du groupe Demian Clav), mixage assuré par Serge Planchou : un trajet

To wait before the beginning of project number 6 , here is a video with images of Fabrik 37 (see project number 1) cut by Sophie Le Beon music by Peter James with a text by Christophe Havot said  by LSK (from the band Demian Clav), mixing provided by Serge Planchou: un trajet


 


dimanche 24 novembre 2013

REMERCIEMENTS     
Christophe Havot tient à remercier très chaleureusement France Paquay pour sa participation à ce projet et Annemarie Borg pour ses traductions.
Il remercie aussi les quatre musiciens pour leur implication généreuse et talentueuse : Didié Nietzsche, Kévin Paul Cahay, Dylan Whitman Waller et Jhonnie Kratong.
Il remercie enfin tous les visiteurs, habitués ou simples curieux de passage dont les visites sont autant d'encouragements. 

POUR MEMOIRE
Un témoignage sera édité dans le courant de l’année 2014, en tirage limité. Il reprendra les photographies, les textes et un CD avec tous les morceaux de musique.
Restez connectés pour en savoir davantage.
Et n'hésitez pas à nous contacter : cliquez ici

PROJET
L'aventure du blog continue et les publications hebdomadaires du dimanche soir sont maintenues, sans interruption.
A venir : une carte blanche au collectif f de phosphène et sa revue Dé-Pliée puis le Projet n°6 qui impliquera de nouveaux intervenants.

THANKS
Christophe Havot thanks very warmly France Paquay for her participation at this project and Annemarie Borg  for her translations.
He thanks the four musicians for their generous and talentuous implication : Didié Nietzsche, Kévin Paul Cahay, Dylan Whitman Waller and Jhonnie Kratong.
He also thanks all the visitors, regular or just curious, whose visits are real encouragement.

MEMORY
A testimony will be edited during the year 2014. It will propose the pictures, the texts and a CD with all the  tracks.
Stay tuned.
Feel free to contact us for more information: click here

PROJECT
The adventure of the blog goes on and the weekly publications are held Sunday evening, without interruption.
Coming soon: a white card to f de phosphène and their magazine Dé-Pliée and  then the Project 6 which will involve new participants.

dimanche 17 novembre 2013

BONUS 

Pour compléter le projet N°5, Mise en route, voici une vidéo réalisée par France Paquay avec ses propres images, la plupart inédites : Vision dromoscopique

To complete the project number 5, Mise en route, here is a video made by France Paquay with her own  pictures, most of them unissued: Vision dromoscopique

 

Lien / Link :  le site de France Paquay

dimanche 10 novembre 2013

SEMAINE 20 / Christophe Havot

ANIMA SOLA III Jhonnie Kratong
ECOUTEZ / LISTEN

Tous ces kilomètres parcourus. En pure perte. Quand il aurait été aussi simple de rester chez soi. A tout le moins plus salutaire. Affronter ce quotidien plutôt que de le fuir. J’aurais tourné en rond, tout autant, sans contribuer inutilement à la pollution qui partout gagne. J’aurais fini par trouver une solution. Comme si bouger n’était qu’une question de mouvement.
Bientôt je sais que je ne pourrai plus. Conduire à mon âge ce serait une folie, de l’inconscience pure et simple. Trop de voitures, trop de véhicules en tout genre, et des piétons, des cyclistes… Bientôt je sais que je resterai chez moi, cloîtré. Bientôt tu me pousseras dans un fauteuil roulant puisque même mes jambes ne pourront plus me soutenir. Bientôt tu ne le supporteras plus. Il faudra alors que tout cesse.

All those miles covered. And to no avail. When it would have been easier to stay at home. In any case far healthier. To face the daily routine instead of running away from it. I may have gone round in circles just as much, but at least I would not have contributed to the ever increasing pollution. In the end I would have found a way. As if to be mobile was only a matter of motion.
I know soon I would not be able to. At my age to drive would be madness, totally irresponsible. oo many cars, oo many vehicles of any kind, of pedestrians, cyclists. I know the time will come when I am stuck at home, shut away from every thing. The time will come also for you to push me around in a wheel chair as my legs will no more carry me. The time will come when you will have had enough. Then all will have to end.

dimanche 3 novembre 2013


SEMAINE 19 / France Paquay

OVERSEAS TALES kévin paul cahay (tomorrow massacre)
ECOUTEZ / LISTEN
© Emile Tassin
La neige avait déjà recouvert nos rues en pente ;
Je me souviens ;  ce  SMS –
C’est fini – il fallait bien un jour y mettre un terme …
Sans faute de frappe. Un texte réfléchi.
Je relis la réponse que j’avais envoyée, avant de me laisser guider par le verglas et son ballet pour tôle froissée…
Mon amour était d’or, mon amour était pur, jusqu’au bout de la traversée j’ai fait qu’il dure. Tu es toi une véritable ordure.
Mercredi 2 novembre (enfin je crois, je ne sais plus ni du jour, ni où je suis).

A layer of snow had spread upon the sloping streets :
I recall that SMS -
It's over - we had to put an end to it some time...
No typing mistake. You put thought into it.
I read back what I replied, before leaving the black ice to steer me into its ballet of crushed metal...
My love was of gold, precious and pure
All through the journey I made it secure
But you are still scum, of that I am sure.
Wednesday November the 2nd (maybe, well I think, I'm not certain anymore of either when or where).

dimanche 27 octobre 2013

SEMAINE 18 / Christophe Havot

TRIBUTE 08 Didié Nietzsche
ECOUTEZ / LISTEN


Ne rien oublier.
Ne pas oublier son propre passé.
Ne pas oublier que la mémoire est capricieuse.
Ne pas oublier de ramoner.
Ne pas oublier la souffrance.
Ne pas oublier les ancêtres.
Ne pas oublier de partager.
Ne pas oublier de s’alimenter.
Ne pas oublier d’accompagner les enfants.
Ne pas oublier les présents reçus.
Ne pas oublier d’arroser.
Ne pas oublier de rédiger la liste des provisions et de s’y tenir.
Ne pas oublier que l’oubli menace.
Ne rien oublier.


To forget not a thing

Not where you come from
Or that memories may lead astray
Nor the necessity to clean up

Not what pain feels like
Or about your elders
Nor the sharing

Not that you must eat
Or to guide your children
Nor the gifts received

Not the watering
Or to write a list and keep to it
Nor the danger of forgetting to remember

To forget not a thing.

dimanche 20 octobre 2013

SEMAINE 17 / France Paquay

TRIBUTE XV Didié Nietzsche
ECOUTEZ / LISTEN

Vielsalm
Dimanche 18 août - 7h06 – Vielsalm. Le ciel soulève doucement ses paupières. Par ce petit entrebâillement, je vois l’endroit où nous venons déposer des objets souvenirs vers la nouvelle vie que leur réservent leurs futurs propriétaires, à la brocante annuelle. 17h06 Le ciel pleure sa pluie de fin d’été. Odeur de pétrichor. sentiment d’abandon ou de solitude... Retour vers la maison des aînés, Vidée.

Sunday 18 August - 7:06am - Vielsam. Slowly the sky opens its eyes. Through this narrow chink, I catch a glimpse of the annual car boot sale where we just left our memorabilia destined for a new life with new owners. 5:06pm Tears of Summer rain.  A smell of damp earth, a sense of detachment or loneliness... Back to the old house, a feeling of emptiness.

dimanche 13 octobre 2013

SEMAINE 16 / Christophe Havot

PROMENADEkévin paul cahay (tomorrow massacre)
ECOUTEZ / LISTEN

Chaque fois qu’il passait devant l’usine AZF de Toulouse, il affirmait : «Regardez bien, un jour tout ça va péter et la ville sera rayée de la carte, ou peu s’en faudra.» On sait ce qu’il est advenu de ses prophéties. Depuis le temps que je ne l’ai pas vu j’ignore s’il a jeté son dévolu sur une nouvelle installation à risque.

Each time he drove past the AZF factory near Toulouse, he stated: “Mark my words, one day all this will blow up and the city will be entirely wiped out, or close enough” Well, we know what came of his predictions. I haven’t seen him in a long time, I wonder if he has found any other risky installation to warn us about.

dimanche 6 octobre 2013

SEMAINE 15 / France Paquay

SPACE TICKET 4 kévin paul cahay (tomorrow massacre) & Didié Nietzsche
ECOUTEZ / LISTEN

Vacances


Lundi 05 Août 20h46 - Autoroute de Liège entre Sprimont et Tilff. Les anges ont rassemblé leurs ailes pour te faire une couronne d’accueil. Qu’il est doux de rentrer chez soi après une si longue route...

Monday 5th August 8:46pm - On the motorway to Liège between Sprimont and Tilff. Angels have gathered their wings to make you a welcome crown. It is good to be home after such a long journey... 

dimanche 29 septembre 2013

SEMAINE 14 / Christophe Havot

WHEN I WAS A MOOR Dylan Whitman Waller
ECOUTEZ / LISTEN
Pour mon père, vacances rime avec kilomètres. On dirait que son plaisir c’est de rouler, de nous emmener n’importe où, ma sœur, ma mère et moi. De préférence il nous fait lever à l’aube pour pouvoir emprunter ensuite les itinéraires les plus longs, les plus tortueux, sur des petites routes de campagne où aucune voiture ne s’aventure comme si les autoroutes n’existaient pas pour lui. Parfois j’essaie de suivre sur des cartes le trajet qu’il semble avoir mémorisé entièrement mais j’abandonne assez vite, la plupart du temps. Je branche alors mon mp3 et ferme les yeux, somnolente, pour ne les ouvrir que par intermittence, découvrant à chaque fois un nouveau paysage, inconnu.

My father measures holidays in miles. He seems to find pleasure in the ride itself, taking us anywhere my sister, my mother and I. He particularly delights in us getting up at dawn in order to then choose the longest and most tortuous of routes, along small country roads no one ever dares to take, just as if motorways did not exist. Sometimes I try to follow on the map the route he seems to have entirely memorised , most of the time I soon give up. I switch on my MP3 player and close my eyes, half asleep, to only intermittently open them, each time to discover a new and unknown landscape.

dimanche 22 septembre 2013

SEMAINE 13 / France Paquay

TRIBUTE 5-01 kévin paul cahay (tomorrow massacre) & Didié Nietzsche
ECOUTEZ / LISTEN

Montepulciano


Mardi 30 juillet 17h08 - Retour de Montepulciano vers Castel del Piano, après une dégustation de vin. Doux bercement de la carriole, le défilement des paysages comme un documentaire géo sans son, le grésillement de la radio des routes locales, l’air conditionné me caresse gentiment les joues. Mon esprit se vide lentement de mes questions sur la condition de l’homme sur son environnement et surtout l’inverse, des dizaines de réponses à cela... Je suis bien, la lumière est belle et calmement mes yeux se ferment. Je m’endors.


Tuesday 30 July at 5.08pm
Return journey from Montepulciano towards Castel de Piano, after a wine tasting. Gentle rocking movement of the carriage, the scenery scrolling by as part of a silent nature documentary, the crackling sounds on the local traffic radio, the air conditioning gently caressing my cheeks. My head slowly drained of questions about the human impact on the environment and more so about the reverse, to which I hold dozens of answers...
I feel good, such beautiful light and peacefully my eyes close. I fall asleep.

dimanche 15 septembre 2013

SEMAINE 12 / Christophe Havot

DESCENDING Jhonnie Kratong
ECOUTEZ / LISTEN

Chaque soir, en rentrant du travail (le matin, à cause des nombreuses voies à sens unique, mon parcours est sensiblement différent) je longe ces barres d’immeubles gris que ni les vêtements colorés qui sèchent sur les balcons étroits ni les paraboles innombrables, taches blanches posées là comme pour une installation d’art contemporain, ne réussissent à égayer. Et chaque soir je pense à cet homme qui s’est jeté d’un cinquième étage, le corps recouvert d’essence enflammée pour faire bonne mesure il y a déjà plus d’un an. Il avait griffonné un mot, un seul sur une feuille de papier quadrillé arrachée à un cahier d’écolier : « pardon ». Comme si c’était lui qu’il fallait pardonner et non tout le reste.

Every evening, coming home from work (in the mornings due to numerous one way streets my route is slightly different) I drive along rows and rows of grey buildings that neither the bright coloured clothes drying on the narrow balconies, nor the many satellite dishes, white dots placed as if part of an art installation, could ever hope to brighten up. And every evening I remember the man who more than a year ago, threw himself from the fifth floor of a building, covered in petrol in flames for good measure. He had scribbled two words only on a sheet of paper torn out of a school exercise book : "forgive me". As if he was the one we should forgive and not every thing else.

dimanche 8 septembre 2013

SEMAINE 11 / France Paquay

MODULATION OVER MODULATION Kevin Paul Cahay
ECOUTEZ / LISTEN

Senlis, 5 juin

Ce jeudi 5 juin, nous reprenons la route en sens inverse. Ces pressentiments... Senlis, 15h39, sur le bas côté, un homme des routes vient de perdre la vie, fauché par un camion. J’imagine son épouse, elle va recevoir le coup de fil qui va le lui annoncer. Voyage triste.

It's Tuesday June the 5th and we are again on the road, but on the way back. Strange these feelings one gets...Senlis, 3.39pm, on the side of the road a maintenance man lies dead, just got hit by a passing truck. My thoughts go to his wife, about to receive the news on the phone. A sad trip indeed.

dimanche 1 septembre 2013

SEMAINE 10 / Christophe Havot

DO YOU LIKE SPICY THINGS Dylan Whitman Waller
ECOUTEZ / LISTEN


Nous roulions depuis des kilomètres, sans rien dire. Nous avions laissé la ville derrière nous et j’avais préféré éviter l’autoroute pour ne pas cautionner l’escroquerie des péages. La route serpentait dans la campagne entre les champs fleuris et ceux non encore semés. J’ai mis ma main droite sur sa cuisse et elle l’a recouverte avec sa main gauche. Lorsque j’ai tourné la tête vers elle, brièvement, j’ai vu qu’elle pleurait en silence, que des larmes coulaient sur ses joues. J’ai un peu serré mon étreinte. Elle a reniflé. Nous savions que l’histoire touchait à sa fin, qu’une fois rentrés à S. nous ne nous verrions plus, qu’elle retournerait vivre avec celui dont elle ne pouvait se détacher. C’était comme si nous partagions un conte tragique, une de ces aventures mythologiques au cours desquelles, les héros ont beau se démener, c’est toujours ce qui était prévu qui advient. Sans autre issue possible. Comme si, quoi qu’il arrive, nous n’avions aucune prise sur les événements et leur enchaînement. J’ai hésité avant de foncer droit sur un arbre et de défier le sort.

We had been driving for miles without a word. Having left the city behind I opted to avoid the motorway to show how I felt about the fraudulent toll system. The road meandered through the countryside between fields in bloom and some still bare. I rested my hand on her thigh and she covered it with her left hand. As I briefly turned to her, I saw she was crying quietly, tears just rolling down her cheeks. I tightened my grip slightly. She was sniffing. We both knew our story was coming to an end, that once back at S. we would not see each other anymore, she would go back to live with the man she could not part from. It was as if we shared a tragic tale, one of those mythical adventures where despite the heroes efforts, the resolution is inevitable. No other way is conceivable. As if whatever happens we have no control over the course of events and how they unfold. I hesitated before speeding straight into a tree in a desire to tempt fate.